Les ombres se faufilent, fugaces. Un rire dément fracasse le silence de la rue, plongée dans une obscurité des plus totales. Il est pourtant dix heures du matin et en dehors du quartier français, tout semble parfaitement normal. Une étincelle s'allume tandis que l'air se remplit d'une odeur nauséabonde et piquante de gaz. La noirceur continue de se répandre, telle une traînée de poudre dans ce quartier qui avait cependant repris de la couleur. L'étincelle devint flamme, éclairant les visages cornus des démons, sbires de Bélial, avant qu'un « Boum » retentisse et que la lumière ne revienne.

Un attroupement se concentre en quelques secondes à peine, des cris, avant que l'Audito Mortis n'arrive sur place tandis que le Sine Iudicio se charge de mettre un maximum de monde à l'abri. Très vite, les rumeurs fusent et circulent, les démons seraient à l'origine de l'attaque. Personne ne remarque les sourires dans l'assemblée tandis que les premiers cadavres sont sortis des décombres. Les bâtiments fraîchement restaurés ont été réduits en pièce, les nouveaux locataires ne sont désormais plus de ce monde. Le bilan est lourd, une vingtaine de morts et des dizaines de blessés. La journée est tachée de sang, se déroule dans une horreur incroyable. Et tandis que les mortels pleurent leurs morts et blessés, l'alcool et les rires coulent à flot au Dark Side.

Là-haut, la situation n'échappe pas à l’œil des observateurs. Les murmures se font, la colère commence à gronder. Aucun doute, si les événements devaient continuer de la sorte... Il serait difficile de rester très longtemps les bras croisés.